Avec la série photographique Grounded, Laura Aguilar met en scène son corps nu dans les paysages rocheux du parc national de Joshua Tree, paysages qu’elle convertit en un terrain queer et décolonial. Cet acte à la fois performatif et sculptural permute les codes territoriaux et corporels, de telle sorte que le corps de l’artiste en vient à incarner des questions d’exploitation, de chosification et de violence. Bien qu’il tende à se camoufler, sa présence est manifeste dans le décor aride ; la confusion entre objet et sujet est ultimement levée au profit de l’affirmation d’une présence tacite – et critique. Ce corps en relief devient le site d’une dénonciation de la sous-représentation et de la discrimination, ainsi que de leurs impacts destructeurs sur les sujets : une saillie sur la surface plane de la normativité.

Œuvre(s) exhibitsée(s) :
Série Grounded
Grounded #105 (2006)
Grounded #111 (2006)
Grounded #112 (2006)
Untitled (2007)

Né.e

1959, San Gabriel, États-Unis

Pays / Nations

États-Unis

Décés

2018, Long Beach, États-Unis